Page de garde La guerre des Oranges.


 Coup de balai !
Méthodes d'attaque.

Sources : Première édition du journal de Stéfanie Klagget (1060, Té-ra, Canif édit.) et (faux) rapport de la Commission Merisson, FNF(H).
Pour attaquer des cibles telles que les grands vaisseaux de ligne ennemis, les Frelons utilisent de fortes masses inertes, principalement métalliques. Elles sont composées typiquement de 216 cylindres métalliques de 5400 kg chacun, reliés entre eux par des dispositifs de dispersion muni de ressorts comprimés.
Arrimées sur les deux pinces avant des Frelons, ces masses sont amenées à une vitesse comprise entre 1000 et 2000 km/s sur une trajectoire de collision avec la cible.
Les masses sont larguées, puis le Frelon prend une trajectoire d'évitement. Les systèmes de dispersion sont déclenchés par une simple minuterie mécanique, réglée en fonction de la vitesse de largage et de la dispersion souhaitée pour la gerbe de projectiles.
A titre indicatif, à 1500 km/s, le choc d'un seul de ces cylindres sur une cible immobile libère l'équivalent de 4 millions de tonnes d'explosif chimique, soit de quoi creuser un cratère de 650 mètres sur une planète T standard.
Un seul impact peut donc provoquer des dommages importants, même à une très grosse unité protégée par un BMG (bouclier mousse-gaz)*.
Le succès d'une telle attaque est lié à la précision de la visée sur une cible évoluant entre 30 et 200 km/s. Les pilotes de Frelons doivent avoir la capacité de supporter de fortes accélérations pendant des durées de plusieurs dizaines d'heures, tout en effectuant une navigation vectorielle très précise.
De plus, le tir doit être orienté en direction de l'étoile système, afin de réduire les risques que pourraient présenter les masses "perdues" pour la navigation.

 Cibles confirmées !
Une mission type.

Une des missions décrites par Stéfanie Klagget a duré en tout 30 heures.
Au départ de l'anneau positionné en L1 (Lagrange intérieur) cette mission avait pour objectif un largage à 2000 km/s sur une cible en Lagrange occidental, à proximité de la balise.
Dès le départ, les deux Frelons ont effectué une mise en vitesse par une poussée continue de douze heures à P4,75 entrecoupée de brèves poussées de correction à P8. Une période de repos de 4 heures aux alentours de P1 permet aux appareils de se remettre en formation et aux pilotes de se reposer tout en effectuant les ajustements de vecteurs vitesses.
La vitesse de largage prévue est presque atteinte, les Frelons entament les corrections de trajectoire de tir à P3, poussant jusqu'à P9 par périodes de une à trois minutes pendant environ deux heures.
A l'approche du point de tir, la présence des cibles est vérifiée au coronographe optique. En effet, le largage s'effectue presque exactement face au soleil, afin d'y faire tomber les masses qui rateraient leur cible. Le largage est effectué au point de tir prévu, à environ 30 000 km des cibles. Les poussées d'évitement à P9 durent quelques secondes et l'effet du tir est observé en P0 quinze secondes après le largage, d'une distance de moins de 3 000 km.
Dix-sept coups au but sur la première cible et trente-huit impacts sur des objets divers pour le tir de Griffe (Klagget) et vingt-et-un coups au but sur la deuxième cible avec soixante-douze impacts divers pour le tir de Harpon.
Le retour à l'anneau s'effectue en trois périodes, 4 heures à P6,2 (la C240* de Stéfanie Klagget en 957), 4 heures de repos à P1 et de nouveau 4 heures à P 6,2 entrecoupées de poussées de correction à P8 pour retrouver l'anneau à vitesse égalisée.


Les BMG (boucliers mousse-gaz) sont constitués d'un gaz moléculaire qui se transforme en mousse visco-élastique lors des apports de chaleur. On l'utilise pour absorber l'énergie cinétique des météorites. Les chocs contre les molécules du gaz provoquent le moussage en chaîne sur la trajectoire de l'onde de choc, et en cas d'impact avec perforation de la coque, cette même mousse réduit la perte d'atmosphère.
L'inconvénient principal de ce dispositif est la difficulté de retenir le gaz à proximité du vaisseau, et l'impossibilité d'utiliser des véhicules auxiliaires lorqu'il est déployé.
La capacité à supporter l'accélération est mesurée entre autre par la valeur que le pilote peut supporter en continu pendant quatre heures (240 minutes). La "C240" d'un pilote humain est en moyenne de 5,8. Les extensions ont une C240 de 19.