Page de garde Solis, un monde à part...


 La tombe de John Galliano et de Nis-Eo
Rites funéraires.
Il semble, d'après plusieurs témoignages, que les Soliens enterrent leurs morts, et repèrent la tombe par un piquet de bois, auquel est fixé un masque sculpté reproduisant les traits du défunt. La hauteur du piquet est ajustée pour indiquer la taille exacte de la personne de son vivant.
Certains piquets portent un texte en solien, gravé ou sculpté. Bien que ces textes puissent présenter un grand intérêt, il est déconseillé aux marcheurs de s'en emparer, voire même de simplement les recopier. Les textes mortuaires sont considérés comme sacrés (Lexiques van Hoost, 4-107).
Les Soliens enterrent aussi les marcheurs morts, en respectant les mêmes rites. Certains masques de marcheurs ont été ramenés par d'autres humains. Ils portent à l'intérieur des inscriptions gravées en solien, et qui pourraient être la date et le nom du lieu de la mort. Ni l'âge, ni le nom du mort ne sont indiqués, car la ressemblance du masque, parfaite, indique aux Soliens aussi bien l'âge que le nom du mort.
Une autre coutume, rapportée par le marcheur John Galliano, consiste à remettre à l'état naturel le site d'une habitation dans laquelle un Solien est décédé. En effet, les soliens ne meurent pratiquement jamais dans leurs maisons, mais préfèrent passer leurs derniers instants à l'air libre. Souvent, la proche famille transporte le mourant vers un lieu qu'il affectionne. Dans les rares cas ou un Solien meurt dans une habitation, cette dernière est démontée pour être rebâtie ailleurs ou tout simplement détruite. L'emplacement est ensuite remis dans l'état qui était le sien avant la construction. La tombe du Solien défunt est souvent placée à cet endroit.
C'est ce qui est arrivé à "Thalassa", la maison de verre de John Galliano, qui a été rebâtie après sa mort dans le village de Jugalmesi (Très-Belle-Colline) à une douzaine de kilomètres de là, en un lieu d'où l'on pouvait aussi voir la mer (ici l'Océan Maléfique). La maison n'est pas habitée, mais elle est entretenue et sert occasionnellement.

Le masque de Franz Breckinridge.
Un marcheur du nom de Gérard Carrière découvrit en 968 le squelette d'un autre marcheur. A quelques kilomètres de là, il rencontra un village et demanda de l'aide pour enterrer les restes. Un villageois emporta le crâne et réalisa un masque mortuaire. Lorsqu'il montra le masque à Carrière, celui-ci reconnut, à sa grande surprise, le visage de Franz Breckinridge, avec lequel il avait sympathisé lors de la préparation de son voyage.
Les traits avaient été reconstitués sans défaut par le sculpteur, simplement à partir du crâne. Il en fut de même pour la taille du piquet.
Assez choqué, Gérard Carrière planta sa balise, puis il vola le masque et rentra à PK. Il remit le masque à la famille de Franz Breckinridge.