Page de garde Solis, un monde à part...


Le mur des disparus.
Beaucoup de marcheurs ne donnent plus signe de vie après leur départ dans le "vert". C'est même un cas particulier s'ils en donnent (groupe Monnier).
Au bout de trois ans, on les considère juridiquement comme disparus dans l'espace (Maertens contre Soliepyetsine, 959) et au bout de dix ans, décédés. Malgré tout, certaines familles, certains proches, ne se résignent pas, et attendent toujours le retour des marcheurs, ou des nouvelles de leur disparu.
Pour eux, il existe un endroit, le Mur des Disparus. En fait cet endroit fait tout le tour du quartier haut, et court tout le long de ses murs, sur chaque emplacement disponible, à hauteur d'homme, sur trois lignes.
Celle du milieu porte la plupart du temps une petite plaque de métal collé au mur. C'est la partie métallique du jeton d'identité des marcheurs, qui signale leur départ. Ce morceau de métal est utilisé par les marcheurs pour déclencher le départ de la navette. Ils le jettent sur le boulevard et la navette les emporte. Il est de bon ton pour celui qui trouve ce jeton de le placer sur le mur avec la date du départ.
La ligne du bas est consacrée à la recherche des disparus. Les familles y placent des affichettes de plastoïd, portant la photo du marcheur et divers renseignements susceptibles de l'identifier, sans oublier les coordonnées de la personne à prévenir.
La ligne du haut, beaucoup moins garnie, est destinée à recevoir les nouvelles, bonnes ou mauvaises, apportées par les marcheurs de retour du "vert". De place en place, un jeton de plastique est accroché, avec une autre date. C'est le signe d'un voyage réussi s'il est à l'endroit, ou d'une mort s'il est à l'envers.
L'ensemble de ces petits ex-voto forme un des endroits les plus fréquenté de PK. C'est aussi une source de revenus non négligeable pour plusieurs associations d'aide aux familles des marcheurs, qui entretiennent et surveillent pour elles les évolutions des affichages.