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Avant le premier pas (USA, 1961-1969)

Apollo 9: vérification du LM
   Le CSM vu du LM. Le CSM vu depuis un hublot du LM. Cette manoeuvre simule en orbite terrestre le rendez-vous pour le retour à la Terre. McDivitt et Schweikart pilotent le LM pour rejoindre Scott à bord du CSM.

 Scott photographié par Schweikart. Dave Scott se tient dans la porte d'Apollo 9 pendant que Rusty Schweikart le photographie depuis le sas de sortie du LM.

 Le LM vu du CSM. Le LM piloté par Rusty Schweikart et Jim MCDivitt se sépare du CSM d'Apollo 9 pour effectuer une simulation de mission lunaire.

 Le LM surplombé par le  CSM. Le LM en position de descente lunaire simulée, vu d'en haut depuis le CSM d'Apollo 9.

Finalement, en mars 1969, un LM est prêt pour un vol habité en orbite terrestre. L'équipage de ce vol, composé de Jim McDivitt, Dave Scott et Rusty Schweickart, était originalement prévu pour Apollo 8 à l'époque où cette mission devait être un vol d'essai du LM en orbite basse. En raison des retards dans le développement du LM et du changement de plan pour Apollo 8, McDivitt a opté pour l'échange avec l'équipage de Borman, car il s'entraînait de longue date pour le premier vol du LM et ne voulait pas l'abandonner.
Le LM ne ressemble à aucun autre véhicule volant. C'est une nouvelle sorte d'engin, et il n'est pas surprenant qu'il soit le dernier élément d'Apollo prêt pour les essais en vol. C'est un véhicule à deux étages, un pour la descente de l'orbite lunaire jusqu'au sol, l'autre pour le retour depuis la surface.
Comme le LM n'aura jamais à voler dans l'atmosphère terrestre, il n'a pas besoin de la résistance structurelle et de la forme aérodynamique du CSM. Le LM doit juste être léger et fiable, et, bien que la Nasa ait testé avec succès les systèmes de propulsion et de guidage lors d'un vol inhabité en orbite basse dès janvier 1968, il reste des excès de poids et des problèmes de conception retardant le premier vol d'essai habité.
En raison des contraintes de poids, il n'y a pas de place pour une plus grande sophistication, chaque kilo gagné représente une autre dizaine de secondes pour trouver un point d'atterrissage sûr, ou une autre demi-heure passée sur la Lune, ou une opportunité de rapporter plus d'échantillons précieux sur Terre.
La recherche de l'allégement et l'amélioration des performances du moteur ont continué virtuellement jusqu'à la fin du programme Appolo. Le bénéfice fut non seulement une série de missions du LM parfaites, mais aussi une augmentation de productivité conséquente à chaque vol réussi.
En raison du délai fixé par Kennedy, la répétition finale de la mission d'atterrissage lunaire fut rapidement d'actualité. Sitôt le matériel disponible pour les essais en vol, il est immédiatement mis en service. Pendant Mercury, la NASA avait programmé un vol en moyenne tous les quatre mois, et pendant Gemini, tous les deux mois.
Mais, pendant que chaque équipage bénéficiait du succès de ses prédécesseurs, à aucun moment durant ces programmes il n'y eu autant de nouveaux équipements, de nouvelles procédures que pendant Apollo.
A trois mois d'intervalle, les équipages Apollo progressent à pas de géant sur la route de la Lune, combinant leur détermination, une débauche de moyens pour la conception et les test, et aussi une bonne dose de chance pour rendre la chose possible.
L'équipe Apollo a fait de son mieux pour que les équipements et les procédures fonctionnent du premier coup lors des essais en vol, et les succès des vols inhabités ainsi que des missions Apollo 7 et 8 ne les déçoivent pas durant cette année 1969.
Le 3 mars 1969, James McDivitt, David Scott et Russel Schweickart décollent à bord du vaisseau Apollo 9. Leur mission débute par une première, la délicate manoeuvre qui consiste à séparer le CSM de la Saturn 5, puis à effectuer un demi-tour pour s'arrimer au LM et le sortir de son emplacement de stockage.
Le second jour du vol, L'équipage allume le moteur principal du CSM, comme le feront les équipages suivants pour entrer en orbite lunaire, et testent l'arrimage des deux vaisseaux.
Le troisième jour, lors de ce qui fut considéré plus tard comme une répétition du sauvetage d'Apollo 13, l'équipage allume le moteur de descente du LM, toujours accouplé au CSM, pendant six minutes.
Le quatrième jour, Rusty Schweikart passe près d'une heure à l'extérieur, devant la porte du LM, pour tester le Portable Life-Support System (PLSS), système portable de support vital, logé dans un sac à dos que porteront les hommes débarqués sur la Lune.
Finalement, au cinquième jour de la mission, McDivitt et Schweikart désengagent le LM du CSM et allument le moteur de descente du LM pour se propulser sur une orbite plus haute. C'est la simulation la plus proche possible d'une descente lunaire que l'on puisse effectuer en orbite terrestre. Une fois cette manoeuvre accomplie, McDivitt allume le moteur de descente une troisième et dernière fois pour positionner le LM en vue de simuler une ascension de retour vers l'orbite lunaire.
Ensuite, il ne leur reste qu'à larguer l'étage de descente et à allumer le moteur d'ascension pour un rendez-vous avec Scott. Tout se passe parfaitement.
L'équipage retrouve la Terre le 14 mars 1969.