Page de garde "Exploration Spatiale" La conquête de la Lune
LunaRangerSurveyorLunar OrbiterLunakhodAvant le premier pasSur la LuneEt maintenant ?
MercuryGeminiApollo 7 et 8Apollo 9Apollo 10Quelques chiffres

Avant le premier pas (USA, 1961-1969)

Mercury et Gemini, les bases du vol spatial.
   Ed White, le second piéton de l'espace. Après le soviétique Alexeï Leonov, Ed White devient le second piéton de l'espace lors de la mission Gemini 4.

 Vol en formation (Gemini  6 et 7 Gemini 6 rejoint Gemini 7 et les deux engins volent en formation, à quelques mètres de distance.

 un alligator furieux... (Gemini 9) Gemini 9 s'appproche de la fusée-cible Agena, dont la coiffe de protection bloquée rend l'arrimage impossible. La mission se transforme alors en une série de poursuites et d'approches sans radar.

Dans les toutes premières années de l'Âge de l'Espace, des planificateurs prudents avaient demandé des démonstrations de vols sans équipage pour prouver que les humains pouvaient survivre aux rigueurs du vol spatial. Après quelques lancements de chiens et de singes en tant que passagers passifs, il ne fallut pas longtemps avant que les astronautes de Mercury et Gemini ne démontrent leurs capacités à contrôler et manoeuvrer un vaisseau spatial, et aussi à effectuer les manoeuvres nécessaires au rendez-vous et à l'accostage d'une cible passive.
L'objectif serré que Kennedy avait fixé impose des choix techniques pour l'envoi de l'homme sur la Lune. La question pincipale est le poids. Le choix d'un poids minimum donne la configuration suivante :
Un astronaute reste en orbite dans le module de commande et de service (Command and Service Module ou CSM) pendant qu'un équipage de deux hommes pilote le module lunaire (Lunar Module ou LM) jusqu'à la surface.
Ce choix réduit la masse totale à lancer depuis la Terre, mais impose à la NASA, pour n'importe quel autre type de mission, de faire le choix entre développer un lanceur plus puissant que la Saturn V ou bien réaliser plusieurs lancements de Saturn V par mission.
Aucun des termes de l'alternative n'est envisageable, et au final, la NASA choisit la configuration CSM/LM, seule capable de répondre au challenge de Kennedy, mais au prix d'une limitation des perspectives d'avenir.
Ce choix signifie aussi que l'équipage du LM, en quittant la Lune, doit rejoindre le CSM en orbite et s'y arrimer. Bien que les études théoriques relatives au rendez-vous orbital soient raisonnablement avancées, il faudra le programme Gemini (10 missions) pour prouver que la manoeuvre est réalisable.
Sur les dix équipages Gemini, six ont des cibles de rendez-vous orbital disponibles, et tous les six réussissent la manoeuvre. Pour couronner le tout, les deux derniers équipages réussissent l'arrimage avec la cible lors de leur première orbite.
Le programme Gemini permet la préparation des missions Apollo dans d'autres domaines.
. Les équipages des Gemini 5 et 7 ont passé respectivement huit et quatorze jours dans l'espace, à bord d'habitacles beaucoup plus exigüs que ceux des Apollo, et ils ont prouvé sans doute possible qu'aucune barrière physiologique ou opérationnelle ne s'opposait à la conduite d'une mission lunaire de dix jours.
. Cinq des astronautes de Gemini ont effectué des sorties dans l'espace pour des activités extra-véhiculaire (EVA). Lorsqu'ils ont commencé à travailler, ils se sont rendu compte que le système de refroidissement par air de leurs scaphandre était insuffisant. Un astronaute assis dans une capsule ne travaille pas assez pour dégager une grande chaleur corporelle, et peut donc être refroidi par le passage de l'oxygène dans son scaphandre. Mais lors d'une EVA, il remue les bras et les jambes, en luttant contre la pression interne qui rigidifie le scaphandre, et il produit alors une quantité de chaleur qui surcharge rapidement le refroidisseur à air. Un système capable d'extraire la chaleur en excès a donc été developpé par la NASA et ses contractants. De l'eau refroidie circule dans des tubes intégrés à un sous-vêtement porté à même la peau.
Bien avant la fin du programme Gemini, le programme Apollo est lancé.