ASTRO - ECOLE
CONNAISSANCE DU CIEL,
MOUVEMENTS ET CONSTELLATIONS.
«Il ne s'agit pas de comprendre pour les autres mais de mettre les autres en situation de comprendre.
Comprendre est aussi important pour chacun de nous qu'aimer.
C'est une activité qui ne se délègue pas, nous ne chargeons pas Casanova de nos amours, ne chargeons pas les scientifiques de notre compréhension.»
Albert JACQUARD.


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Ursa Major, la grande ourse, représentée à l'envers dans l'Atlas d'Hévélius (1690).
Ces dessins étaient prévus pour être reportés sur un globe de cuir, représentant la voûte céleste vue «de l'extérieur».


SOMMAIRE.
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I. La «voûte» céleste.
Les constellations anciennes.
Origine.
Classement.
Les étoiles.
Magnitude.
Alphabet grec.
II. Un peu de géométrie.
Mouvements de la Terre.
Repère terrestre.
Latitude et longitude.
Repères célestes.
Coordonnées équatoriales.
Coordonnées horizontales.
III. Les constellations.
Les sept cercles célestes.
Le cercle polaire.
Le cercle de l'automne.
Le cercle de l'hiver.
Le cercle du printemps.
Le cercle de l'été.
Le zodiaque en été (partie sud).
Le zodiaque en hiver (partie nord).
IV. ANNEXES.
Liste alphabétique.
Les atlas et cartes du ciel.



 I. La «voûte» céleste.
 Sommaire

La voûte céleste est une sphère imaginaire, dont nous occupons le centre et dont la surface intérieure est située à l'infini (en théorie).
Pour des raisons pratiques, elle est toujours représentée avec un rayon quelconque de quelques mètres ou centimètres, l'infini étant laissé à l'imaginaire de chacun.
Sur la surface de cette sphère sont représentés les différents objets de l'univers : étoiles, nébuleuses, galaxies, etc.
L'axe de rotation de la Terre défini un repère qui permet de situer n'importe quel objet sur la sphère.
Cette sphère est souvent appelée "sphère des fixes", car ces différents objets, au cours d'une vie d'homme, gardent à très peu près la même disposition relative, ils sont "fixes" les uns par rapport aux autres.
D'autres objets de l'univers, d'une plus grande mobilité, sont représentés sur la voûte céleste, soit par leur trajectoire, soit par un système de pions mobiles.
Il s'agit du Soleil, de la Lune et des planètes. Ce dernier nom est tiré d'un mot grec ancien signifiant "vagabond".
On peut aussi y représenter des visiteurs plus rapides, tels que les comètes ou encore certains astéroïdes appelés "petites planètes".
Pour des commodités d'utilisation, la sphère céleste est représentée avec un rayon constant, chaque objet se trouvant donc à la même distance du centre.
Dans la réalité, les distances de chacun de ces objets sont différentes.
La Lune, le Soleil, les planètes sont relativement proches de nous. Les étoiles et les nébuleuses sont très éloignées, les galaxies encore plus.
Seules les distances de quelques milliers d'étoiles de la "sphère des fixes" sont connues avec une précision de 5 à 20%. Il en va de même pour les galaxies.



I.1. Les constellations anciennes.
 Sommaire

Les constellations sont des dessins arbitraires, d'origine très ancienne, sans signification réelle du point de vue physique.


I.1.1. Origine.
 Sommaire

La civilisation chaldéenne (Mésopotamie, Irak et Iran actuels) a produit les plus anciennes traces connues de constellations.
Sur une poterie chaldéenne vieille de 5000 ans environ, on trouve des dessins des constellations du Taureau, du Lion et du Scorpion.
 © Yale University Collection On peut donc penser qu'il existe un fonds-commun très ancien à nos civilisations, ce fonds-commun de traditions pourrait être l'agriculture.
En effet, pourquoi inscrit-on des dessins sur le ciel ?
On les inscrit pour se repérer dans le temps, pour marquer la durée et connaître les signes avant-coureurs des saisons.
Cette connaissance étant nécessaire aux agriculteurs et aux éleveurs, il est possible et même probable qu'ils aient été les premiers à poser des jalons sur le ciel.
Il n'est alors plus étonnant, sachant cela, que l'amalgame se soit fait entre la valeur de la récolte et "l'influence" des astres.
Il devient possible alors de généraliser (ce qui est le propre de l'intelligence) cette "influence" et de l'appliquer au genre humain sans plus de façon, sortant ainsi du chapeau de l'erreur humaine la "science parmi les sciences", l'astrologie.
Mais laissons là cette discussion, qui ne peut se prolonger que dans la stérilité.
Les constellations deviennent très rapidement un moyen pratique pour se repérer, aussi bien dans le temps que dans l'espace.
De nuit, on peut trouver le nord et s'orienter, même dans les régions sans repères, comme en pleine mer ou au milieu du désert.
En passant au stade du commerce intensif, les navigateurs prennent le relais des agriculteurs pour la codification du ciel.
Les anciens connaissaient de petites histoires, des fables codifiées qui leur donnaient simplement l'ordre d'apparition des constellations lors de chaque saison.
La mythologie était fortement mise à contribution, si bien que l'on peut encore aujourd'hui suivre plusieurs de ces histoires (Hercule, Cassiopée, Orion).
Après la poésie, la science arrive tout naturellement, car elle offre de plus grandes possibilités de codification.


I.1.2. Classement.
 Sommaire

Ce changement survient graduellement, à une époque où l'extension du monde habité ne permet plus à une unique série d'histoires de rendre compte de l'aspect du ciel d'un grand nombre de lieux.
Il devient dès lors nécessaire de créer un repère général, qui sera utilisé localement avec des lois particulières.
Les constellations, consacrées par l'usage, restent la base du repère, mais elles sont désormais intégrées dans un "catalogue", où leurs caractéristiques (position, étendue, etc) servent au classement.
Le plus ancien catalogue connu est celui de Claude Ptolémée (IIème siècle après J.C.), qui regroupait 1022 étoiles réparties en 48 constellations.
Dans le catalogue de Bayer, «Uranometria», publié en 1603, 12 constellations s'ajoutent à celles de Ptolémée.
Bayer désigne les étoiles par des lettres grecques minuscules, en fonction de leur brillance.
Le catalogue de Flamsteed est publié pour la première fois en 1712. Il décrit 2866 étoiles, numérotées par ascension droite croissante dans chaque constellation.


Les étoiles brillantes de l'hémisphère nord du ciel.
Copie d'écran IBM-PC © Franz Hack (Sirius)


I.2. Les étoiles.
 Sommaire

Les étoiles sont des corps célestes analogues au Soleil, mais si lointaines que même les plus grands télescopes les restituent sous forme de points.
Certaines étoiles brillantes portent un nom, mais la plupart ne sont connues que par une référence à un catalogue ou leurs coordonnées.


I.2.1. Magnitude.
 Sommaire

L'éclat ou la brillance des étoiles s'appelle la magnitude.
La première échelle de magnitude a été proposée par Hipparque (IIème siècle av JC).
Les étoiles étaient réparties en «grandeurs». Les plus brillantes étaient de première grandeur, les étoiles les plus faibles étaient de sixième grandeur.
Lorsque les instruments astronomiques permirent la découverte d'étoiles invisibles à l'oeil nu, un système mathématique de magnitude a été défini. Ce système est étendu aux objets faibles, tout en conservant l'échelle de Hipparque.
Un écart de 5 magnitudes correspond à un facteur 100 pour l'éclat.
Une étoile de 6ème magnitude est donc 100 fois moins brillante qu'une étoile de 1ère magnitude.
Dans cette nouvelle échelle, on peut trouver des magnitudes négatives pour des objets très brillants.
L'étoile la plus brillante du ciel est Sirius, ou α Canis Majoris, dont la magnitude est -1.4
Les instruments modernes (télescopes de grand diamètre et détecteurs optoélectroniques) permettent d'atteindre la magnitude 29 (en 2001).


I.2.2. Alphabet grec.
 Sommaire

Il est encore très utilisé, malgré l'ancienneté de la désignation Bayer.
Dans chaque constellation, les vingt-quatre étoiles les plus brillantes sont classées suivant cet alphabet, par ordre de brillance. Il y a de nombreuses exceptions, que nous verrons à mesure.


Les lettres minuscules de l'alphabet grec :
α alpha β bêta γ gamma
δ delta ε epsilon ζ dzêta (ou zêta)
η êta θ thêta ι iota
κ kappa λ lambda μ mu
ν nu ξ ksi (ou xi) ο omicron
π pi ρ rhô σ sigma
τ tau υ upsilon φ phi
χ khi (ou chi) ψ psi ω oméga

 II. Un peu de géométrie.
 Sommaire

Avant de chercher à savoir comment se repérer dans le ciel, voyons la façon de se repérer sur la Terre.
Notons au passage que la racine grecque du mot «géométrie» signifie «mesure de la Terre».


II.1. Mouvements de la Terre.
 Sommaire

La Terre tourne sur elle-même en 23 h 56 min 4 s environ, ceci par rapport aux étoiles. C'est la rotation sidérale.
Pendant que la Terre fait un tour sur elle- même, elle décrit un petit arc de cercle autour du Soleil et de ce fait, elle doit tourner encore un petit peu pour que le Soleil soit à la même position dans le ciel.
La différence est de 3 min 56s environ, ce qui donne une rotation "solaire"en 24 heures.
La Terre tourne autour du Soleil en un an, soit 365j 6h 9min 9,5 s environ. C'est sa période de révolution sidérale.
L'orbite de la Terre autour du Soleil se fait dans un plan. Ce plan est appelé plan de l'écliptique.
L'axe de rotation de la Terre est incliné de 23°26' environ par rapport à la verticale de ce plan.
L'orientation de l'axe reste constante au cours de l'année, et il est pointé vers le pôle céleste, proche de l'étoile polaire (α Ursae Minoris).
Cette fixité de l'axe provoque l'alternance des saisons.


II.2. Repère terrestre.
 Sommaire

Les géographes et les navigateurs modernes utilisent un système de coordonnées fondé sur les caractéristiques physiques des mouvements de la Terre.


II.2.1. Latitude et longitude.
 Sommaire

Sur Terre, on peut se repérer en utilisant la latitude et la longitude du lieu où l'on se trouve. De nos jours, le plus pratique est d'utiliser une carte et/ou un récepteur GPS (Global Positioning Satellite System). Dans un passé proche, il était nécessaire de "faire le point" au moyen de différentes méthodes, toutes basées sur des observations astronomiques (Soleil, Jupiter, étoiles) et des calculs avec le secours de tables appelées éphémérides. Dans tous les cas, on devait connaître l'heure exacte.
Latitude et longitude sont des grandeurs exprimées en degrés.
Le degré est une unité d'angle qui correspond à la 360ème partie d'un cercle.
La latitude et la longitude sont en fait des angles mesurés depuis le centre de la Terre.
La Terre est une boule, une sphère (en première approximation). Elle tourne autour d'un axe (virtuel) qui perce sa surface aux deux pôles.
L'équateur est une ligne (imaginaire) qui se trouve à égale distance du pôle nord et du pôle sud.
La latitude se mesure depuis l'équateur en partant vers le pôle, donc elle va de 0° à 90°N et de 0° à 90°S.
La ligne la plus courte qui relie un lieu quelconque de la Terre et les deux pôles est un demi-cercle. Ce demi-cercle est appellé méridien ou méridien de longitude.
Chaque lieu de la Terre possède donc un méridien, tout au long duquel la longitude à la même valeur.
Le méridien origine des longitudes (longitude = 0°) est le méridien de Greenwich (du nom de l'endroit où se trouve l'Observatoire Royal d'Angleterre, près de Londres).

La longitude est donc comptée de 0° à 180°Est et de 0° à 180° Ouest.
Il ne faut pas confondre les méridiens et les fuseaux horaires. Un fuseau horaire est la surface délimitée par deux méridiens écartés de 15°. Il existe 24 fuseaux horaires, autant que d'heures dans un jour. Ils couvrent toute la surface du globe.
Sur Terre, un degré de latitude représente environ 111 km, mais un degré de longitude à une valeur variable en fonction de la latitude.
Un degré de longitude mesure 111 km à l'équateur, à 60° de latitude, il n'en fait plus que la moitié et au pôle, sa longueur est nulle.


II.3. Repères célestes.
 Sommaire

La voûte céleste est aussi munie d'un repère, analogue au système latitude-longitude. Ce repère céleste est basé également sur un équateur et un méridien origine.


II.3.1. Coordonnées équatoriales.
 Sommaire

L'équateur céleste est la projection sur la voûte céleste de l'équateur terrestre. Les pôles célestes se trouvent dans le prolongement de l'axe de rotation de la Terre.
L'équivalent de la latitude est la déclinaison, qui se mesure en partant de l'équateur céleste vers le pôle.
La déclinaison a pour symbole δ (delta). δ varie de +90° (pôle céleste nord) à -90° (pôle céleste sud).
L'équivalent de la longitude est l'ascension droite.
Cette grandeur est notée α (alpha) et s'exprime en heures, minutes, secondes, de 0 à 24 h
L'origine de l'ascension droite est le point vernal, noté γ (gamma). Ce point est l'endroit de la voûte céleste qui est occupé par le Soleil au moment de l'équinoxe de printemps.

L'ascension droite se compte dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, équateur vu depuis le nord.
Ce sens est important, car on le retrouve dans beaucoup de mouvements planétaires. On l'appelle aussi sens direct ou sens trigonométrique.
δ et α sont des coordonnées qui ne dépendent pas d'un lieu d'observation particulier sur la Terre, ce qui permet de les utiliser pour construire des cartes célestes ou établir des tables d'éphémérides.

Comment apprécier un angle sur le ciel sans instrument de mesure ?
Voici trois façons d'apprécier un angle de 1° :
* 17 mm vus à 1m de distance
* Une pièce de 0,10 € vue à 1,11 m
* 2 fois la taille de la Lune

La main tendue à bout de bras, doigts écartés, mesure environ 15°.


II.3.2. Coordonnées horizontales.
 Sommaire

Les coordonnées horizontales sont un repère pour une demi-sphère, celle du ciel visible à un instant donné depuis un endroit donné de la Terre.
Les coordonnées d'un astre dans ce repère sont la hauteur et l'azimut.
La hauteur se mesure en degrés, verticalement depuis l'horizon.
Le point situé à la verticale de l'observateur est le zénith (hauteur 90°).
Certains astronomes utilisent la distance zénitale, qui est comptée en degrés depuis le zénith.
L'azimut se mesure en degrés, de 0 à 360, dans le sens rétrograde à partir du sud.
Cet azimut est différent de celui utilisé par les marins ou les aviateurs, qui prennent le nord comme référence.
Le système de coordonnées horizontales est lié à un lieu d'observation précis. Il ne peut donc pas servir à établir des cartes ou des éphémérides générales.


 III. Les constellations.
 Sommaire

Tout naturellement, cet apprentissage doit commencer par le "cercle polaire", qui nous permet de trouver facilement le pôle céleste nord, nécessaire aux calculs de latitude.
En effet, la latitude se mesure directement par la hauteur du pôle sur l'horizon.
A notre époque, cela est assez facile, car le pôle céleste nord se trouve près d'une étoile assez brillante, α de la petite ourse, ou étoile polaire.
Le pôle céleste s'est déplacé lentement de α draconis (-3000) à la polaire (de nos jours), à travers une région dépourvue d'étoiles brillantes.
C'est Hipparque (-200), déjà cité, qui découvrit ce lent déplacement, dû à la «précession des équinoxes».

 © BDL

III.1. Les sept cercles célestes.
 Sommaire

La sphère céleste sera étudiée sous la forme d'un assemblage de plusieurs parcours approximativement circulaires.
Chaque «cercle» sera illustré par une série de cartes «muettes» sur lesquelles on apprendra à reporter le tracé traditionnel des constellations.
Sur chaque carte figure un numéro d'ordre. ce numéro correspond au repère de la constellation nouvelle dans la liste descriptive placée à la fin du chapitre III.
Une liste exhaustive des constellations figure dans les annexes. Cette liste est classée par ordre alphabétique des désignations latines (officielles).
Le numéro de carte et de liste descriptive y est également rappelé.


III.1.1. Le cercle polaire.
 Sommaire

Le cercle polaire englobe les constellations toujours visible de notre latitude (environ 47°N), quelle que soit la saison.
Ces constellations sont dites «circumpolaires».
La déclinaison des étoiles qui les composent est supérieure à 90°-47°= 43°.


Ces étoiles ne passent donc jamais sous l'horizon.

Le cercle polaire. Carte "muette" (format pdf, 46 ko)

1. UMa Ursa Major, ursae majoris.
La grande ourse, le grand chariot, la casserole (Angleterre), le char du souverain (Chine), l'hippopotame (Égypte), le sanglier (Gaule), le cercueil et les pleureuses (Arabie), les sept boeufs de labour ("septem triones" en latin), etc.
Reconnue comme un ours par plusieurs cultures, cette constellation ressemble plus à une casserole ou à une louche, du moins dans sa forme principale.
Les Indiens d'Amérique y voyaient une ourse poursuivie par trois chasseurs, dont le deuxième portait une marmite pour la faire cuire.
Les Grecs anciens rapportent la légende suivante (avec plusieurs variantes) : La nymphe Callisto se laissa aimer par Zeus. Pour la punir, la vierge Artémis la transforma en ourse. Zeus la transporta au ciel pour lui éviter d'être tuée par Arcas, leur fils, devenu un grand chasseur. Héra (Mme Zeus), jalouse, ordonna au fleuve Océan (qui entoure la Terre plate) de lui refuser le bain de jouvence nocturne, c'est pourquoi elle ne descend jamais sous l'horizon...
α est Dubhe [Ar. dubb] «l'ours», m=1.79, d=104 a.l.
β est Mérak, [Ar. merak al-dubb al-akbar] «les reins du grand ours», m=2.37, d=78 a.l.
γ est Phecda, [Ar. fekhah al-dubb al-akbar] «la cuisse du grand ours», m=2.44, d=90 a.l.
δ est Mégrez «La racine de la queue», m=3.3, d=63 a.l.
ε est Alioth [Ar. al-'ayyüq] «la queue», m=1.78, d=82 a.l.
ζ est Mizar «la ceinture» ou «le tablier», m=2.09, d=88 a.l.
      Alcor «le cavalier ?» est son compagnon
η est Alkaïd ou Benetnasch [Ar. al-qa'id al-benat al-na'sh] «le conducteur des pleureuses», m=1.86, d=150 a.l.
λ est Tania Borealis
μ est Tania Australis
ι est Talitha
ν est Alula borealis
ξ est Alula australis

2. UMi Ursa Minor, ursae minoris.
La petite ourse, le petit chariot.
Ces noms sont récents, cette constellation était plutôt perçue comme un chien tournant autour du pôle, ou un chacal, ou encore des diamants, suivant les cultures. La légende grecque place dans cette constellation Arcas, fils de Zeus et de Callisto (voir UMa).
α est actuellement (XXème siècle) l'«étoile polaire», m=1.99, d=782 a.l.
β est Kochab, [Ar. kaucab-al-shemali] «l'étoile du nord», m=2.07, d=104 a.l.
γ est Pherkad, m=3.04, d=270 a.l.
δ est Yildun, «l'étoile supérieure», m=4.44, d=233 a.l.

3. Dra Draco, draconis.
Le Dragon.
La mythologie utilise souvent le dragon en tant que gardien. Celui-ci aurait gardé la «toison d'or» ou encore les pommes d'or du jardin des Hespérides. On y voit aussi Zeus visitant Callisto (voir UMa).
α est Thuban, «le dragon», m=3.64, d=220 a.l.
Cette étoile était le pôle céleste aux alentours de 2500 / 3000 avant J.C.
β est Rastaban, «la tête du dragon», m=2.77, d=310 a.l.
γ est Eltanin, «la tête du dragon», m=2.22, d=117 a.l.
ζ est Nodus I, «le premier noeud», m=3.22, d=148 a.l.
δ est Nodus II, «le second noeud», m=3.06, d=124 a.l.
μ est Arrakis, «le danseur», m=5.06, d=70 a.l.
λ est Giansar, «placé au centre», m=3.84, d=188 a.l.
ε est Tyi, ξ est Grummium,
ν est Kuma, ψ est Dziban.

4. Cep Cepheus, cephei.
Céphée, le roi.
En forme de maison penchée, pointant vers α UMi (le pôle), Céphée ne renferme qu'une étoile brillante.
Céphée est le roi d'Éthiopie, timide époux de Cassiopée et père de Andromède.
α est Alderamin, [Ar. al-deramin] «le bras droit», m=2.44, d=52 a.l.
β est Alfirk, «le troupeau» m=3.15, d=980 a.l.
γ est Errai, «le berger», m=3.2, d=51 a.l.
(cette étoile sera le pôle céleste dans un peu plus de 4000 ans).
Ces trois étoiles forment le côté ouest de la «maison».

5. Cas Cassiopeia, cassiopeiae.
Cassiopée.
Cassiopée est facilement reconnaissable par sa forme de M ou de W, suivant les saisons.
Orgueilleuse reine d'Éthiopie, Cassiopée irrita les dieux, en particulier Poseïdon, en vantant la beauté de sa fille Andromède. En punition, les dieux lui imposent le sacrifice de sa fille , qu'elle doit livrer à un monstre marin.
α est Schédir, «le sein», m=2.22, d=147 a.l.
β est Caph, «la main», m=2.3~, d=45 a.l.
γ est Tsih, m=1.6~3.0, d=96 a.l.
δ est Ruchbah, «le genou de la femme sur le trône», m=2.67, d=43 a.l.

6. Cam Camelopardalis, camelopardalis.
La girafe.
Jakob Bartsch (le gendre de Kepler) défini ce «chameau-léopard» vers 1620, dans une zone du ciel «où il n'y a rien».
α, m=4.38, d=3400 a.l.
β, m=4.22, d=1700 a.l.

7. Lyn Lynx, lyncis.
Le lynx.
L'expression «oeil de lynx» est sans rapport avec le félin, elle vient d'une déformation du nom de Lyncée, un des compagnons de Jason (en quête de la "Toison d'or" avec les Argonautes), doté d'une vue perçante.
Le Lynx est constitué d'étoiles faibles mises en constellation par Hévélius vers 1660.
α, m=3.17, d=180 a.l.


III.1.2. Le cercle de l'automne.
 Sommaire

Les constellations regroupées dans ce "cercle" sont visibles en automne à partir de 21h00 TU en direction du sud. Cela n'est pas exclusif, mais représente seulement les meilleures conditions d'observation pour ce groupe de figures.

Le cercle de l'automne. Carte "muette" (format pdf, 62 ko)

8. Per Perseus, persei.
Persée.
Voici le chevalier qui, monté sur le coursier ailé Pégase et armé de la tête de la gorgone Méduse, va délivrer la princesse Andromède.
α est Mirfak, «le coude», m=1.8, d=570 a.l.
β est Algol, [Ar. (ra's) al-ghul] «la tête de l'ogre» ou la tête de Méduse.
Algol «clignote» en passant de m=2.06 à m=3.28 en 2.87 jours, d=105 a.l.
ξ est Menkib, «la cheville», m=4.05, d=2100 a.l.

9. And Andromeda, andromedae.
Andromède.
Sacrifiée à un monstre marin à cause de l'orgueil de sa mère Cassiopée, Andromède sera délivrée par Persée.
α est Sirrah (ou Alphératz), [Ar. sirrah al-faras], «le nombril du cheval».
Cette étoile est partagée avec le carré de Pégase. m=2.03, d=127 a.l.
β est Mirach, «le pagne», ou «la ceinture» de la robe d'Andromède, m=2.06, d=75 a.l.
γ est Almak, [Ar. al-näq], «le lynx du désert», m=2.13, d=245 a.l.

10. Peg Pegasus, pegasi.
Pégase.
Ce groupe d'étoile représente un cheval ailé, né de l'écume de la mer et du sang de Méduse, lorsque Persée trancha la tête de celle-ci. Une des ruades de Pégase fit jaillir une fontaine sur la montagne des muses.
Le «carré de Pégase» intègre Sirrah (α andromedae).
α est Markab, «la selle», m=2.5, d=109 a.l.
β est Scheat, «l'épaule du cheval», m=2.4/2.7, d=210 a.l.
γ est Algénib, [Ar. al-faras jenah] «l'aile du cheval» ou l'aile de Pégase, m=2.84, d=570 a.l.
ε est Énif, «le nez», m=2.38, d=780 a.l.
η est Matar, «la pluie heureuse» ou la fontaine, m=2.95, d=360 a.l.
ζ est Homam, «l'étoile chanceuse», m=3.4, d=210 a.l.
θ est Baham.

11. Tri Triangulum, trianguli.
Le triangle.
Situé juste sous Andromède, le Triangle est presque isocèle. Aratos y voyait l'île de Sicile, et à cette époque, les étoiles formaient probablement un triangle équilatéral.
α, m=3.42, d=65 a.l.
β, m=3.00, d=140 a.l.
γ, m=4.07, d=109 a.l.

12. Ari Aries, arietis.
Le bélier.
Ce bélier fut envoyé par Zeus en Thessalie pour sauver Phrixos et Hellé, héritiers du trône, de la main de leur belle-mère. Après que le bélier eût été sacrifié, sa toison se changea en or. La quête de la toison d'or occupa Jason et les argonautes.
α est Hamal, «le bélier», m=2.00, d=75 a.l.
β est Sheratan, «le signe», car elle marquait le point vernal à l'époque d'Hipparque. m=2.65, d=52 a.l.
γ est Mesarthim, «le ministre» (héb.), m=5, d=148 a.l.
δ est Botein, «le ventre», m=4.53, d=172 a.l.

13. Psc Pisces, piscium.
Les poissons.
Ces étoiles peu lumineuses représentent Vénus et son fils Cupidon échappant au géant cracheur de feu Typhon, en sautant dans un fleuve après s'être changés en poissons.
α est Alrisha, «le noeud», m=4.3, d=130 a.l.

14. Lac Lacerta, lacertae.
Le lézard.
En Chine, ces étoiles faisaient partie d'un «serpent volant», dont le reste était formé d'étoiles de la constellation du cygne. Créé par Hévélius.
&alpha, m=3.85, d=91 a.l.

15. Equ Equuleus, equulei.
Le petit cheval.
Bien que déjà mentionné par Hipparque, le petit cheval ne fait partie d'aucun récit mythologique. Les Romains y voyaient le cheval Celeris, donné à Castor par Mercure.
α est Kitalpha, «partie du cheval», m=4.14, d=150 a.l.


III.1.3. Le cercle de l'hiver.
 Sommaire


Le cercle de l'hiver. Carte "muette" (format pdf, 45 ko)

16. Aur Auriga, aurigae.
Le cocher, l'aurige (forme latine).
Cette constellation très ancienne représente soit Erichthonios, roi légendaire d'Athènes, boiteux et inventeur du chariot, soit Neptune sur son chariot, soit un berger tenant une chèvre accompagnée de deux chevreaux ou encore la chèvre Amalthée, qui allaita Zeus enfant sur l'île de Crète.
α est Capella, «la petite chèvre», m=0.08, d=46 a.l.
β est Menkalinan, «l'épaule de celui qui tient les rênes», m=1.9, d=88 a.l.
L'autre β (au sud) est β tauri.
ε est l'un des chevreaux, ζ et η sont le deuxième.

17. Gem Gemini, geminorum.
Les gémeaux.
Ce groupe d'étoiles est presque toujours associé à deux personnages, Adam et Ève, un garçon et une fille, les dieux hindous, etc. Pour les Grecs, ce sont les jumeaux Castor et Pollux, fils de Léda et de Zeus. Pour les Romains, il s'agit de Romulus et Rémus.
α est Castor, m=1.97, d=46 a.l.
β est Pollux, m=1.15, d=36 a.l.
γ est Alhena, une «marque» sur le pied de Pollux, m=1.93, d=101 a.l.
δ est Wasat, «le centre», m=3.51, d=58 a.l.
ε est Mebsuta, m=3.00, d=1080 a.l.
η est Propus, m=3.33, d=200 a.l.

18. CMi Canis minor, canis minoris.
Le petit chien, Procyon.
Un des fidèles compagnons de chasse de Orion, ou le dieu chacal Anubis pour les Égyptiens. Les Grecs nommaient ce groupe d'étoiles Procyon, «qui précède le chien», Sirius.
α est Procyon, m=0.35, d=11 a.l. Procyon est la 14ème étoile la plus proche de nous.
β est Gomeisa, «le chacal», ancien nom arabe de la constellation, m=2.91, d=210 a.l.

19. Mon Monoceros, monocerotis.
La licorne.
Cette constellation est dûe à Jacob Bartsch. C'est un espace sans étoiles brillantes, à l'est d'Orion.
α, m=4.07, d=180 a.l.
β, m=5, d=470 a.l.

20. CMa Canis Major, canis majoris.
Le grand chien.
La constellation représente le compagnon de chasse de Orion et contient la plus brillante étoile du ciel de la Terre, Sirius. Appelé Sothis par les Égyptiens, cette étoile se levait à l'aube à peu près au moment de la crue saisonnière du Nil.
Lorsque le grand chien était haut dans le ciel, en été, Sirius était censée ajouter sa chaleur à celle du Soleil, c'était les «jours du chien» que les Romains nommaient «canicule».
α est Sirius, m=-1.45, d=9 a.l. C'est la 5ème étoile la plus proche de nous.
β est Mirzam, «celui qui précède, l'annonciateur» (du lever de Sirius), m=1.44, d=652 a.l.
γ est Muliphen, m=4.07, d=325 a.l.
δ est Wezen, le «poids», m=1.84, d=1956 a.l.
ε est Adhara, «les vierges», m=1.50, d=652 a.l.
ζ est Furud, «la brillante», m=3.04, d=390 a.l.

21. Lep Lepus, leporis.
Le lièvre.
Animal favori du chasseur Orion, il fut placé à ses pieds dans le ciel. Les Égyptiens y voyaient le bateau d'Osiris et les arabes quatre chameaux s'abreuvant.
α est Arneb, «le lapin», m=2.58, d=900 a.l.
β est Nihal, «les chameaux qui boivent», m=2.81, d=113a.l.

22. Ori Orion, orionis.
Orion, le chasseur, le géant.
En Mésopotamie, cette figure était le précurseur des tempêtes et de l'hiver, en Égypte ancienne, elle représentait la dernière demeure de l'âme d'Osiris. Orion, fils de Neptune et amant de Diane, poursuivait les Pléiades, filles d'Atlas. Il fut piqué par un scorpion et en mourrut. Diane le plaça alors dans le ciel, à l'opposé du scorpion. La ceinture d'Orion pointe à l'est vers Sirius (α CMa) et à l'ouest vers Aldébaran (α Tau).
α est Bételgeuse, [Ar. ibt al-ghül] «l'épaule du géant (ou de l'ogre)», m=0.8, d=652 a.l.
β est Rigel, [Ar. rijl jauzah] «la jambe gauche», m=0.11, d=815 a.l.
γ est Bellatrix, [Lat. bellatris] «la guerrière», m=1.63, d=303 a.l.
δ est Mintaka, m=2.19, d=1500 a.l.
ε est Alnitam, «le collier de perles», m=1.7, d=1532 a.l.
ζ est Alnitak, «le ceinturon», m=1.79, d=1467 a.l.
κ est Saïph, «l'épée», m=2.05, d=1826 a.l.

23. Tau Taurus, tauri.
Le taureau.
En Mésopotamie, en Égypte, en Grèce, en Crète, cette constellation était un taureau. On y trouve deux amas d'étoiles célèbres, les Pléiades et les Hyades, qui physiquement, sont des amas ouverts. Les Pléiades sont les filles du géant Atlas. En Polynésie, on les voit comme les débris d'une étoile brisée par le dieu Tané pour cause d'orgueil excessif. Autour de la méditerrannée, ont appelle volontiers ces étoiles «la poussinière». Les Hyades sont des nymphes dont le frère Hyas a été tué par un sanglier. Elles le pleurent et annoncent ainsi la saison des pluies.
α est Aldébaran, «le compagnon» (des Pléiades), m=0.85, d=68 a.l.
β est Elnath, «celui qui donne un coup de corne», m=1.65, d=179 a.l.
&gamma, m=3.86, d=142 a.l.
M45, les Pléiades, amas ouvert, d=541 a.l.
Les Hyades, amas ouvert, d=130 a.l.


III.1.4. Le cercle du printemps.
 Sommaire


Le cercle du printemps. Carte "muette" (format pdf, 44 ko)

1. UMa Ursa Major, ursae majoris.
Voir plus haut cette constellation.

24. CVn Canes venatici, canum venaticorum.
Les chiens de chasse.
Introduite au 17ème siècle par Hévélius, cette constellation représente les lévriers tenus en laisse par le Bouvier, à la poursuite de l'ourse.
α est Cor Caroli, «le coeur de Charles» (II d'Angleterre), ainsi nommée par Halley, m=2.90, d=118 a.l.
β est Chara ou Astérion, m=4.32, d=30 a.l.

25. Boo Bootes, bootis.
Le bouvier.
Ce fils de Jupiter et de Callisto est l'inventeur de la charrue. Auparavant, on y voyait Lycaon, un loup, et les hébreux le figuraient comme un chien aboyant.
α est Arcturus «surveillant de l'ours», m=0.06, d=36 a.l.
C'est la 4ème plus brillante étoile du ciel de la Terre
β est Nekkar, «le bouvier», m=3.48, d=140 a.l.
γ est Seginus, m=3.05, d=118 a.l.
ε est Izar, «la ceinture», d=103 a.l.
η est Muphrid, «l'étoile solitaire», m=2.69, d=32 a.l.
μ est Alkarulops, «le bâton de berger», m=4.47, d=988 a.l.

26. Vir Virgo, virginis.
La vierge.
Isis pour les Égyptiens, déesse de la justice ou de la moisson pour les Grecs.
α est Spica, «l'épi», m=0.91/1.01, d=260 a.l.
β est Zavijava, «l'angle», m=3.8, d=32 a.l.
γ est Porrima, m=2.76, d=32 a.l.
ε est Vindemiatrix, «le vendangeur», m=2.83, d=90 a.l.
η est Zaniah, «la meute», m=4, d=142 a.l.
ι est Syrma, «la traîne de la robe», m=4.16, d=74 a.l.

27. Crv Corvus, corvi.
Le corbeau.
Apollon envoya ce corbeau chercher de l'eau dans une coupe. Comme il s'était attardé et avait menti, le dieu le mit dans le ciel auprès de la coupe avec interdiction d'y boire.
α est Alchiba, «la tente», m=4.18, d=63 a.l.
β, m=2.66, d=108 a.l.
γ est Gienah, «l'aile droite», m=2.59, d=450 a.l.
δ est Algorab, m=2.97, d=124 a.l.

28. Crt Crater, crateris.
La coupe, le cratère (forme ancienne).
Cette constellation se rapporte à la même légende que le corbeau.
α est Alkes, «le bassin peu profond», m=4.2, d=163 a.l.
β, m=5, d=68 a.l.

29. Sex Sextans, sextantis.
Le sextant.
Hévélius créa cette constellation peu brillante en souvenir du grand sextant qu'il avait utilisé pour cartographier le ciel et qui fut détruit dans un incendie.
α, m=4.5, d=272 a.l.

30. Leo Leo, leonis.
Le lion (de Némée).
Connue des plus anciennes civilisations, le lion est parfois appellé la faucille.
α est Regulus, «le petit roi» (nommé par Copernic), m=1.35, d=85 a.l.
β est Denebola, [Ar. al-dhanab al-asad] «la queue du lion», m=2.14, d=42 a.l.
γ est Algieba, [Ar. al-gieb al-asad] «la crinière du lion», m=1.99, d=90 a.l.
δ est Zosma (ou Duhr), «la ceinture du lion», m=2.57, d=82 a.l.
ζ est Adalfera, m=3.46, d=130 a.l.
θ est Coxa, «la hanche», m=3.34, d=90 a.l.
λ est Alterf, m=4.48, d=180 a.l.
μ est Rasalas, «les sourcils», m=4.10, d=155 a.l.

31. LMi Leo minor, leonis minoris.
Le petit lion. La gazelle et son faon (Arabie), le dragon ou le char (Chine).
Le petit lion reçoit son nom moderne de Hévélius. Pas d'étoiles brillantes.
β (il n'y a pas d'α), m=4.41, d=190 a.l.

32. Com Coma Berenices, comae Berenices.
La chevelure de Bérénice.
Bérénice était la fille du roi de Cyrène (Lybie) et l'épouse de Ptolémée Evergète, pharaon d'Égypte au cours du IIIe siècle av. J.-C. Sa chevelure était très renommée et elle la coupa pour remercier les dieux d'une victoire accordée à son mari.
Pendant la nuit, la chevelure sacrée disparut du temple. L'astronome royal sauva la tête des prêtres en prétendant que les dieux avaient placé la chevelure dans le ciel.
Aucune étoile brillante ne fait partie de ce groupe, dans lequel se trouve le pôle nord galactique.
α est parfois appelé «le diadème», m=4.32, d=57 a.l.
β, m=4.32, d=27 a.l.
γ, m=5, d=300 a.l.


III.1.5. Le cercle de l'été.
 Sommaire


Le cercle de l'été. Carte "muette" (format pdf, 47 ko)

33. Cyg Cygnus, cygni.
Le cygne, l'aigle.
Les arabes voyaient un aigle dans ce groupe d'étoiles. Les Romains y voyaient Jupiter déguisé en cygne pour courtiser Léda. Cette union eut pour fruits les jumeaux Castor et Pollux, Clytemnestre et Hélène de Troyes.
La partie centrale du cygne est parfois appelée "la croix du nord".
α est Deneb, [Ar. al-dhanab al-djajah] «la queue de la poule», m=1.25, d=1600 a.l.
β est Albiréo, m=3.07, d=410 a.l.
C'est une étoile double bleu et or.
γ est Sadr, «le bréchet», m=2.23, d=815 a.l.
ε est Gienah, «l'aile», m=2.46, d= 74 a.l.

34. Vul Vulpecula, vulpeculae.
Le petit renard.
Cette constellation est surtout connue parce qu'elle contient la nébuleuse M27, dite «les haltères» ou le battant de cloche (Ang. dumb-bell).
α, m=4.63, d=272 a.l.

35. Sge Sagitta, sagittae.
La flèche.
Suivant les versions, il s'agit de la flèche que Cupidon utilisa sur Apollon pour lui faire aimer la nymphe Daphnée, ou bien la flèche avec laquelle Hérakles tua l'aigle de Zeus, ou encore celle qui servit à Apollon pour tuer les cyclopes. La flèche ne contient aucune étoile brillante.
α, m=4.37, d=540 a.l.
β, m=4.45, d=250 a.l.
γ, m=3.71, d=192 a.l.

36. Del Delphinus, delphini.
Le dauphin (d'Arion).
Lors d'un voyage par mer, le poête Arion fut jeté par dessus bord, victime de pirates. Un dauphin, séduit par son chant, le ramena à terre sain et sauf.
α est Sualocin (Nicolaus), m=3.86, d=270 a.l.
β est Rotanev (Venator), m=3.72, d=96 a.l.
Nicolaus Venator (latinisation du nom germanique Nicolas Jaeger) était l'assistant du directeur de l'observatoire de Palerme, en 1814.

37. Aql Aquila, aquilae.
L'aigle.
Reconnu comme tel par plusieurs peuples anciens, l'aigle est suivant les cas celui qui transporte les éclairs de Jupiter combattant les titans, ou celui qui transporta au ciel Ganymède, futur échanson des dieux (le verseau).
α est Altaïr, [Ar. al-nars al-taïr] «l'aigle volant», m=0.77, d=16 a.l.
β est Alshain, m=3.9, d=42 a.l.
γ est Tarazed, m=2.72, d=340 a.l.
δ est Denebokab, «la queue de l'aigle», m=3.38, d=53 a.l.

38. Sct Scutum, scuti.
L'écu, le bouclier, le bouclier de Sobieski.
Hévélius honore ainsi Jean III Sobieski, roi de Pologne et vainqueur des turcs devant Vienne (1683). Pas d'étoiles brillantes.
&alpha, m=4.39, d=270 a.l.

39. Ser Serpens (caput/cauda), serpentis.
Le serpent (tête/queue). <
Voir Ophiuchus.
α est Unukalhai, «le cou du serpent», m=2.65, d=71 a.l.

40. Oph Ophiuchus, ophiuchi.
Le porteur de serpent, le serpentaire, Esculape.
Tardivement assimilée au médecin Esculape, Ophiuchus, le porteur de serpent, sépare en deux parties le serpent, avec la tête (Serpens Caput) à l'ouest, et la queue (Serpens Cauda) à l'est.
α est Ras Alhague, «la tête du charmeur de serpent», m=2.07, d=60 a.l.
β est Cebalrai, «le coeur du berger», m=2.77, d=124 a.l.
η est Sabik, «la précédente», m=2.43, d=69 a.l.
λ est Marfik, «le coude», m=3.85, d=192 a.l.

41. CrB Corona Borealis, coronae borealis.
La couronne boréale, la couronne d'Ariane, l'assiette (Arabie), le cercle des danseuses (Indiens d'Amérique).
Ariane, fille du roi de Crète Minos, tomba amoureuse du héros grec Thésée. Elle lui donna une épée et un fil grâce auxquels il tua le Minotaure dans le labyrinthe et retrouva la sortie. Ariane abandonnée à Naxos par le héros volage fut prise en pitié par les dieux et la couronne lui fut donnée.
α est Gemma, «la pierre précieuse» ou Alpheca, m=2.23, d=75 a.l.
β est Nusakan, m=3.72, d=102 a.l.

42. Her Hercules, herculis.
Hercule.
La constellation est reconnue comme une silhouette d'homme depuis très longtemps. Avant d'être le Hercule des Grecs ou des Romains, c'était le Gilgamesh des babyloniens, ou le Melkarth des phéniciens. Dans tous les cas, l'homme est vu agenouillé, accablé par l'épreuve.
α est Ras Algethi, «la tête de l'homme agenouillé», m=3.2, d=410 a.l.
β est Kornephoros, «qui tient une massue», m=2.78, d=103 a.l.
λ est Maasym, «le poignet», m=4.48, d=233 a.l.
ω est Rujan.
Les étoiles ν, ξ, ο marquent l'«apex», le point vers lequel se dirige le système solaire, à la vitesse de 19.75 km/s par rapport aux étoiles avoisinantes.
Les étoiles η, ζ, ε et π forment la poitrine (ou la cuirasse ou la jupette) du personnage.
On appelle aussi ce quadrilatère «la clé de voûte», entre Véga et Arcturus.

43. Lyr Lyra, lyrae.
La lyre, l'aigle ou le vautour (Inde).
Si les anciens hindous voient dans ce groupe d'étoiles un aigle ou un vautour, les Grecs y voient la toute première lyre faite d'une carapace de tortue.
α est Véga ou Wéga, «l'aigle», m=0.04, d=26 a.l.
β est Sheliak, «la tortue», m=3.38/4.36, d=1300 a.l.
γ est Sulaphat, «la tortue», m=3.25, d=370 a.l.
ε est «la double-double».


III.1.6. Le zodiaque en été (partie sud).
 Sommaire


Le zodiaque en été (partie sud). Carte "muette" (format pdf, 33 ko)

26. Vir Virgo, virginis.
Voir plus haut cette constellation.

44. Lib Libra, librae.
La balance, les pinces du scorpion.
Les Grecs dessinaient sur ces étoiles les pinces du scorpion. La séparation fut faite par les Romains. Le nom de la balance vient de ce que la vierge voisine est parfois représentée comme la déesse de la justice tenant les plateaux d'une balance.
α est Zuben el-genubi, «la pince sud», ou Kiffa australis, m=2.76, d=66a.l.
β est Zuben el-schemali, «la pince nord», ou Kiffa borealis, m=2.61, d=140 a.l.
γ est Zuben el-akrab, «la pince du scorpion», m=4.02, d=109 a.l.

45. Sco Scorpius, scorpii.
Le scorpion.
Ici se trouve le scorpion qui tua Orion. Avant d'être amputée de ses pinces pour former la balance, cette constellation était la plus étendue.
α est Antarès, «rivale de Mars» (Arès), nommée pour sa couleur rouge, m=1.0, d=425 a.l.
β est Acrab, «le scorpion», m=2.65, d=650 a.l.
δ est Dschubba, «le front», m=2.34, d=590 a.l.
υ est Lesath, «le dard», m=2.71, d=540 a.l.
λ est Shaula, «le dard» également, m=1.62, d=325 a.l.

46. Sgr Sagittarius, sagittarii.
Le sagittaire, l'archer, la théière (Angleterre).
Cette constellation d'origine mésopotamienne représente un centaure visant le scorpion de son arc. Les anglo-saxons donnent le nom de «tea-pot» (théière) à la partie centrale. Le centre de notre galaxie se trouve dans la direction de cette constellation.
α est Rukbat, «le genou de l'archer», m=4.11, d=250 a.l.
β est Arkab, «le tendon de l'archer», m=4.24/4.51, d=272/130 a.l.
λ, δ et ε sont Kaus Borealis, Kaus Media et Kaus Australis,
σ est Nunki, m=2.08, d=260 a.l.

47. Cap Capricornus, capricorni.
Le capricorne, la chèvre marine.
Déjà connu des babyloniens, cette constellation représente le dieu Pan à demi transformé en poisson pour échapper au géant Typhon en se jetant dans un fleuve.
α est Giedi, «la chèvre», m=4.55/3.77, d=1100/116 a.l.
β est Dabih, «les abatteurs», m=3.06, d=130 a.l.
γ est Nashira, «celle qui apporte le bonheur», m=3.8, d=109 a.l.
δ est Deneb Al giedi, «la queue de la chèvre», m=3.05, d=50 a.l.

48. Aqr Aquarius, aquarii.
Le verseau, l'amphore.
Le verseau est l'échanson des dieux, Ganymède, fils du roi de Troyes, enlevé vers le ciel par l'aigle.
α est Sadalmelik, «la chanceuse du roi», m=2.93, 1080 a.l.
β est Sadalsud, «la chanceuse des chanceuses», m=3.07, d=1100 a.l.
γ est Sadachbia, «la chanceuse des choses sacrées», m=3.97, d=86 a.l.
δ est Skat, m=3.28, d=84 a.l.
ε est Albali, «le dévoreur», m=3.83, d=172 a.l.
θ est Ancha, «la hanche», m=4.32, d=192 a.l.


III.1.7. Le zodiaque en hiver (partie nord).
 Sommaire


Le zodiaque en hiver (partie nord). Carte "muette" (format pdf, 34 ko)

13. Psc Pisces, piscis.
Voir plus haut cette constellation.

12. Ari Aries, arietis.
Voir plus haut cette constellation.

23. Tau Tauris, tauri.
Voir plus haut cette constellation.

17. Gem Gemini, geminorum.
Voir plus haut cette constellation.

49. Cnc Cancer, cancri.
Le cancer, le crabe, l'écrevisse.
Cette constellation représente le crabe envoyé pour mordre Hercule lors de son combat contre l'hydre. Écrasé par le talon du héros, il fut mis au ciel par la déesse Junon.
α est Acubens, «les pinces», m=4.27, d=99 a.l.
β est Al tarf, m=3.67, d=217 a.l.
γ et δ sont Asellus Borealis et Asellus Australis, «l'âne boréal et l'âne austral», m=4.73/4.17, d=233/217 a.l.
L'amas de la crèche, la ruche, Praesepe ou M44 est un très bel amas d'étoiles placé au centre de la constellation.

30. Leo Leo, leonis
Voir plus haut cette constellation.


 IV. ANNEXES.
 Sommaire

IV.1. Liste alphabétique des constellations.
 Sommaire

Nom latinAbr.Nom commun
AndromedaAndAndromède9
AntliaAntLa machine pneumatiquehs
ApusApsL'oiseau de paradishs
AquariusAqrLe verseau48
AquilaAqlL'aigle37
AraAraL'autelhs
AriesAriLe bélier12
AurigaAurLe cocher16
BootesBooLe bouvier25
CaelumCaeLe burinhs
CamelopardalisCamLa girafe6
CancerCncLe cancer49
Canes venaticiCVnLes chiens de chasse24
Canis MajorCMaLe grand chien20
Canis MinorCMiLe petit chien18
CapricornusCapLe capricorne47
CarinaCarLa carènehs
CassiopeiaCasCassiopée5
CentaurusCenLe centaurehs
CepheusCepCéphée4
CetusCetLa baleinehs
ChamaeleonChaLe caméléonhs
CircinusCirLe compashs
ColumbaColLa colombehs
Coma BerenicesComLa chevelure de Bérénice32
Corona AustralisCrALa couronne australehs
Corona BorealisCrBLa couronne boréale41
CorvusCrvLe corbeau27
CraterCrtLa coupe28
CruxCruLa croixhs
CygnusCygLe cygne33
DelphinusDelLe dauphin36
DoradoDorLa doradehs
DracoDraLe dragon3
EquuleusEquLe petit cheval15
EridanusEriLe fleuve Eridanhs
FornaxForLe fourneauhs
GeminiGemLes gémeaux17
GrusGruLa gruehs
HerculesHerHercule42
HorologiumHorL'horlogehs
HydraHyaL'hydre femellehs
HydrusHyiL'hydre mâlehs
IndusIndL'indienhs
LacertaLacLe lézard14
LeoLeoLe lion30
Leo MinorLMiLe petit lion31
LepusLepLe lièvre21
LibraLibLa balance44
LupusLupLe louphs
LynxLynLe lynx7
LyraLyrLa lyre43
MensaMenLa tablehs
MicroscopiumMicLe microscopehs
MonocerosMonLa licorne19
MuscaMusLa mouchehs
NormaNorLa règlehs
OctansOctL'octanths
OphiuchusOphLe porteur de serpent40
OrionOriOrion22
PavoPavLe paonhs
PegasusPegPégase10
PerseusPerPersée8
PhoenixPheLe phénixhs
PictorPicLe peintrehs
PiscesPscLes poissons13
Piscis AustrinusPsALe poisson australhs
PuppisPupLa poupehs
PyxisPyxLa boussolehs
ReticulumRetLe réticulehs
SagittaSgeLa flèche35
SagittariusSgrLe sagittaire46
ScorpiusScoLe scorpion45
SculptorSclLe sculpteurhs
ScutumSctLe bouclier38
Serpens CaputSerLa tête du serpent39
Serpens Cauda " La queue du serpent39
SextansSexLe sextant29
TaurusTauLe taureau23
TelescopiumTelLe télescopehs
TriangulumTriLe triangle11
Triangulum AustraleTrALe triangle australhs
TucanaTucLe toucanhs
Ursa MajorUMaLa grande ourse1
Ursa MinorUMiLa petite ourse2
VelaVelLes voileshs
VirgoVirLa vierge26
VolansVolLe poisson volanths
VulpeculaVulLe petit renard34


IV.2. Les atlas et cartes du ciel.
 Sommaire

La représentation de la sphère céleste sur papier pose les mêmes problèmes que la représentation de la surface sphérique de la Terre sur les cartes géographiques.

Les cartes du ciel montrent presque toujours une hémisphère complète, voire plus encore.
Grace à une projection stéréographique, une carte plate peut représenter plus d'une demi-sphère.
L'exemple le plus connu est la carte du ciel tournante, faite pour une latitude donnée. Une telle carte montre la totalité du ciel visible depuis cette latitude.



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