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Les CALENDRIERS
à l'épreuve du temps
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Calendriers lunaires, solaires, actuels.


 Calendrier aztèque

  La mesure du temps.
Les origines.
De tous temps, les hommes ont levé les yeux vers le ciel. J'ai plaisir à croire que cette observation de l'inconnu a forçé la mise en place des prémices de l'intelligence, obligeant l'animal proto-humain à se dépasser pour atteindre à l'humain originel. Encore aujourd'hui, on peut assister (mais rarement) au même phénomène : quelqu'un observe et ensuite comprend.
Nos prédecesseurs vivaient en contact étroit avec la nature, et ressentaient directement ses effets. Leur vie se déroulait alors au présent, mais, petit à petit, la mémoire s'exerça au contact de la répétition des rythmes saisonnier et des phénomènes astronomiques. Il leur fut donc facile de créer la notion de passé et un petit effort leur apporta son corrélat immédiat : le futur.
Dès lors, la mesure du temps et l'établissement d'une échelle chronologique était possible. En raison de la briéveté de la vie humaine, il était difficile de garder la mémoire du passé. Ce problème fut résolu par diverses méthodes qui aboutirent à l'écriture (et à l'information). La voie était ouverte à toutes les activités nécessitant la connaissance des temps, l'agriculture, le commerce lointain, l'histoire, la civilisation...
Le calendrier.
L'établissement d'un calendrier permet de conserver la mesure du temps sur de longues périodes.
Les subdivisions du temps ont des origines diverses, toutes liées à des données astronomiques, scientifiques ou traditionnelles.
Le jour est l'unité de base du calendrier, il représente directement la rotation de la Terre sur elle-même. Il est facile de déterminer le jour, période de temps séparant deux levers ou deux couchers du Soleil. Formé de l'addition de la journée (période de clarté) et de la nuit (période d'obscurité) qui étaient divisées chacune en douze parties (heures) égales par les Babyloniens et les Égyptiens.
La semaine est très probablement issue de l'observation de la Lune. Sa durée de 7 jours correspond à l'intervalle qui sépare, en première approximation, les différentes phases de notre satellite naturel, pleine Lune, quartier, nouvelle Lune. Les Chaldéens ont reliés les jours aux symboles des sept corps célestes mobiles (sur le fond des étoiles "fixes") visibles à l'oeil nu, dans l'ordre de leur distance apparente (déduite de leur vitesse observée), soit Lune, Mars, Mercure, Jupiter, Vénus, Saturne et le Soleil.
Le mois est une vague approximation de la durée de la lunaison. Il sert surtout à diviser l'année, qui se rapproche du mieux possible de la durée de la révolution terrestre autour du Soleil. On arrive alors au choix entre les calendriers lunaires ou solaires.
Le calendrier lunaire peut convenir à des civilisations que je qualifierais de "naturelles", soit nomades soit sédentaires dans des milieux propices à la vie, ou en zone tropicale (saison solaires peu marquées). En effet un tel calendrier ne peut pas servir à l'agriculture prévisionnelle par exemple, étant donné que les plantes suivent le cycle du Soleil, et que le décalage des lunaisons par rapport aux saisons solaires atteint presque 11 jours par année standard.
Dès que l'on veut s'aligner sur le Soleil (et donc sur les saisons), on doit introduire une correction importante dans le compte des longues périodes de temps. Cela est souvent difficile à expliquer au commun des mortels, et les disparités entre nations posent nombre de problèmes.

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La lunaison est à la base de la plupart de ces calendriers, c'est la durée qui sépare deux nouvelles lunes. La durée d'une lunaison varie de 29 j 6 h à 26 j 20 h. Sa durée moyenne sur un très grand nombre de lunaison est de 29 j 12 h 44 min 2,8 s (29,530588 j).
Comme cette durée ne peut se combiner de façon simple avec un nombre entier de jours, et qu'elle n'est pas un sous-multiple direct de l'année, il est rare de rencontrer aujourd'hui des calendriers purement lunaires. Il sont utilisés, de façon plus rituelle que quotidienne, par certaines tribus d'amérindiens des plaines et quelques peuplades africaines. Le calendrier musulman est une exception importante.

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